Chers adhérents,
La filière CBD traverse décidément une période de contrastes.
D’un côté, le succès des produits et de la fleur de chanvre CBD ne se dément pas.
Nous avons, après un recensement complet sur le territoire français, comptabilisé 1700 boutiques spécialisées, auxquelles s’ajoutent 400 boutiques en ligne et des milliers de buralistes ainsi que les boutiques de vapotage.
L’Obs parle dans un excellent dossier consacré au sujet paru le 22 septembre dernier, de « la déferlante CBD ». L’appétit des médias pour le sujet va d’ailleurs croissant, toujours avec une tonalité positive, et j’ai eu l’occasion de répondre, au nom de l’Union des professionnels du CBD, à de nombreuses demandes d’interview de la presse généraliste (Libération, Les Echos, L’Obs, Usine nouvelle) et spécialisée (CBD Actus, CBD Mag, La revue des tabacs).
Cet intérêt de la presse est indispensable, tant à la vitalité de notre filière qu’à la construction d’une opinion publique pour établir un rapport de force favorable. A l’heure actuelle, la moitié de nos concitoyens ignore l’existence du CBD et 8 % en consomment. La marge de progression est donc considérable, et nous devons donc œuvrer sans relâche à la popularisation de cette molécule bienfaitrice, de ses atouts et des enjeux économiques, sanitaires et écologiques.
De l’autre côté, à rebours du dynamisme de notre filière et des belles promesses qu’elle porte, l’Etat c’est arc-bouté sur une position incompréhensible, la prohibition tous azimuts, qui ne repose que sur une logique électoraliste à court terme. Le projet d’arrêté communiqué le 20 juillet 2021 à la Commission européenne qui prévoit l’interdiction du commerce de la fleur brute et menace directement l’existence des commerces spécialisés, pourrait être publié dans les prochaines semaines. La France, qui joue contre son camp depuis le début, poursuit sa stratégie d’étouffoir, comme le montre l’arrêt récent de la certification bio des produits CBD. Le bien public et
L’intérêt commun sont sacrifiés sur l’autel d’ambitions personnelles. Face à cette situation, nous nous sommes mis en configuration de combat. Nous avons envoyé notre position à la commission européenne, mis à disposition de nos adhérents un modèle de question prioritaire de constitutionnalité et préparons un recours au fond et un référé-suspension devant le Conseil d’Etat pour demander l’invalidation de l’arrêté. Nous déploierons tous les outils légaux pour empêcher l’entrée en vigueur de cette règlementation scélérate.
Nous travaillons sur la thématique des tests, pour en valider l’efficacité et procéder au chiffrage précis du coût de déploiement. Nous poursuivons nos entretiens avec les responsables politiques. Et nous nous montrons sur le terrain, en sollicitant le soutien des élus locaux.
Nous avons démarré le 16 octobre dernier à Strasbourg un cycle d’évènements destinés à alerter l’opinion publique, les médias et les décideurs politiques des conséquences catastrophiques d’une interdiction de la fleur brute. Si nous sommes pleinement mobilisés pour faire face aux enjeux immédiats, nous n’en négligeons pas pour autant le long terme, considérant qu’en dépit de l’adversité du moment, la filière CBD, incluant le commerce de la fleur, s’installera durablement dans le paysage économique et agricole français, avec des circuits courts, une traçabilité et une information du consommateur irréprochables.
Nous travaillons donc à l’excellence de notre filière, en mettant en place des formations, des partenariats bancaires, financiers et scientifiques, des études cliniques avec des médecins et des professionnels de santé complémentaire. Asseoir notre crédibilité et notre légitimité, nous appuyer sur le droit et sur la science, telle est notre exigence.
L’heure est à la mobilisation générale, nous devons unir nos forces et nos efforts pour que le bel avenir promis à la filière CBD ne soit pas empêché, ni même différé !